
Au sommaire de Survival #29
Edito : 2020 annus horribilis ou fin de récréation ?
Décembre est souvent propice aux bilans en tout genre.
Ce numéro 29 est le dernier d’une année que l’on peut, sans trop de risques de se tromper, qualifier d’année pivot. Crise sociétale, crise sanitaire avec en filigrane la crise climatique, nous assistons clairement à une superposition de plusieurs crises majeures.
Par-delà l’immédiat, il faut ajouter au tableau : une amplification des conséquences économiques dues aux mesures restrictives actuelles un tantinet excessives, une situation géopolitique mondiale, les relations franco-turques notamment, qui reste tendue, une nouvelle équipe présidentielle américaine aux desseins flous, un flux de migrants qui continue à crisper les débats et peu ou pas de nouveaux personnages politiques forts susceptibles de fédérer face à ces défis.
Volontairement taquins, on pourrait saupoudrer le tout d’ingrédients subreptices : nouveau vaccin obligatoire, accentuation des réductions de libertés de parole et de mouvement, généralisation de la mutation de nos modes relationnels vers le tout virtuel, puis, en guise de cerise sur cette tarte à la crème amère : quelques égorgements supplémentaires.
Qu’est-ce qu’on obtient ? La fin d’un monde ou plutôt d’une ère civilisationnelle.
Bien sûr, personne ne peut prétendre savoir ce que va donner la suite de cette dynamique dont le déclencheur est passé au vert quelque part en Chine il y a tout juste un an, mais une chose est d’ores et déjà claire : pour y survivre, le changement de posture est indispensable.
Autant collectivement, on a peu ou pas de moyen d’infléchir les tendances, autant individuellement, on a presque toute latitude pour s’adapter au changement. Cependant, pour en limiter l’inconfort, il est nécessaire de comprendre et d’accepter les nouveaux enjeux, sans délai. Accepter que le temps d’avant est révolu, qu’aujourd’hui est incertain et que demain est inconnu.
De là, trois angles d’adaptation s’offrent : destructif, passif ou constructif. Après les pleurnicheries d’usage, un peu à l’image du gosse à qui on confisque la console et justifiées par le prétexte que « c’est pas juste », « que les boomers ont tout eu eux et nous pas » etc. ; passé également les atermoiements – légitimes ceux-là pour le coup – dus à Covid, le bouc émissaire préféré de la gouvernance pour justifier les bâtons qu’ils nous poussent dans les roues, que fait-on ? La réponse est simple en théorie : comprendre et accepter que les codes et plans précédents sont périmés et qu’il nous faut en établir d’autres.
Les longues périodes de l’Histoire mêlant opulence et sérénité telle que celle connue (guerre froide, SIDA et fantoche de la misère économique agitée à tout-va exclus) depuis les années 1960 par nos pays occidentaux sont une exception tant temporelle que géographique. Le chaos modéré à sévère est le mode par défaut de la majorité des époques et des lieux du monde, que ça nous plaise ou non. La Vie est sauvage par nature et ce Tragique que nous ne supportons plus en est un des principes fondamentaux. Au final, ne voyons donc rien de personnel, rien d’injuste, dans ces récents bouleversements du quotidien.
Fin du 20e S., beaucoup attendaient impatiemment le futur. Eh bien, il est là et il ne semble pas que ce sera reposant. Notre civilisation atteint sa sénescence. Ça pousse aux portes, ça subvertit à l’intérieur, les radars et sonars de tout bord s’affolent. Les survivalistes avertis, comme beaucoup d’autres, observent tout cela depuis plusieurs années. À une différence près, eux ils s’y préparent ! Chacun à leur manière, mais avec ce point commun : aucun ne tombe des nues au regard de ces turbulences. Cela prend une forme qu’il aurait été difficile de prévoir avec précision, mais le fond ne surprend aucun d’entre eux.
Après cette approche macro réaliste, que certains auraient peut-être aimée plus réjouissante en guise de cadeau de fin d’année, mon bilan micro compensera peut-être modestement. Malgré les difficultés de distribution que la presse en général n’a cessé de rencontrer, depuis novembre 2019, cette année a été bonne pour votre magazine. Nette augmentation du nombre d’abonnés, passage à 100 pages, nouveau site Internet, nouveaux auteurs, cette belle dynamique se poursuivra en 2021, année du 5e anniversaire du magazine, avec plusieurs nouveaux projets. Cette réussite a été possible grâce à vous et je vous en remercie au nom de toute l’équipe.
Voici 2021, continuez à faire du feu, à cuire des saucisses, à traverser des gués, pêcher, gérer vos stocks, à vous instruire, pratiquer le tir, vous former au secourisme, à lire et surtout à chérir les vôtres. Merci pour votre fidélité et joyeux Noël à tous.
Joël Schuermans
Notre dossier Famille et survie
- Africa Trek
- Madatrek
- Histoire de survie : 37 jours perdus en jungle
- Préparer un 1er départ avec des enfants
- Bivouaquer avec des enfants
- Survivre à une prise en otage en famille
- Réserves familiales Survivalistes et parents
- techniques de survie à instruire aux enfants P
- remiers Secours et enfants
- Lacrymo en famille !
- 3 livres, 3 films
A découvrir
- Attaques à l’arme tranchante : prévention, protection & premiers soins
- Faut-il limiter la croissance démographique ?
- Préparatifs en vue d’une exfiltration
- Secourir en situation dégradée : le guide
- Fabriquer un baume à lèvres L’amadouvier : l’identifier, le préparer et l’utiliser pour allumer un feu
- Nutrition : à la soupe !
- Des smartphones durs de durs !
Vos rubriques
- Le couteau du mois : ESEE 4
- La chine du mois : Le brancard de l’armée
- J’ai vu pour vous : Captain Fantastic
- On a lu pour vous
- Sélection produits
- coup de cœur matériel : le Traqueur en Damas
- Sur le web et les réseaux
- Une dernière question à…
Survival #29 est disponible à la librairie du collectionneur