Comment composer sa trousse de premiers soins ?
La crise sanitaire COVID et les restrictions de mouvements et d’activités qu’elles ont imposées et imposeront probablement encore ont favorisé les contenus en ligne au moment de la préparation du sac pour une activité à la journée, ou pour un week-end de survie en forêt ou encore pour un voyage lointain de plus longue durée, c’est toujours les mêmes questions : que prendre ? En quelle quantité ? Que peut-on ne pas emporter faute de place ou pour cause de poids excessif, mais que faut-il absolument prévoir ? Le kit de premiers secours n’échappe pas à la règle. Et si la plupart des personnes sont convaincues de la nécessité de son emport, elles sont aussi très souvent partagées sur ce qu’il faut y inclure ou pas.
RECETTE MIRACLE – TRAVAIL PAR NIVEAU – DÉNOMINATION DES KITS – KIT 1 : IFAK, L’OUTIL DE SURVIE ULTIME
RECETTE MIRACLE
De la même manière qu’il n’existe pas de contenu de sac standard, il n’existe pas de trousse de premiers soins standard, c’est-à-dire qui va correspondre à tout type d’utilisateur, d’environnement, d’activité ou de durée. Par contre, comme pour le sac, il existe un minimum incompressible à toujours avoir avec soi, et ce, peu importe le contexte. Ce minimum sera ensuite complété en fonction de l’individu (une personne diabétique n’aura pas les mêmes besoins qu’une non-diabétique), de l’environnement (traitement anti-paludisme p. ex.), de l’activité (en haute montagne, certaines pathologies possibles réclament des médicaments ailleurs inutiles), de la durée et du nombre de personnes pour lequel le kit est prévu.

La démarche de préparation d’un kit de premiers secours décrite dans cet article ne découle pas stricto sensu d’une étude scientifique, elle relève plutôt d’une démarche empirique basée à la fois sur les statistiques de blessures et maladies en voyage, sur les protocoles de premiers secours actuels et l’expérience significative de l’auteur.

TRAVAIL PAR NIVEAU
L’idée lors de la préparation de votre kit de premiers soins à emmener en activité extérieure est de travailler par niveau successif. Concrètement, nous dirons que le Kit 1 (IFAK) est le minimum à emporter, peu importe la durée, le lieu et l’activité. Idéalement, chaque personne devrait posséder le sien, sur soi, tout le temps. Ensuite, la durée de l’activité va déterminer le nombre de compléments à ajouter en partant du principe que plus on part longtemps, plus, statistiquement, il y a de chances qu’un souci, petit ou grand, survienne.
Dans certains de ces compléments, le contenu devra être adapté en fonction des conditions environnementales du lieu d’activité (géographie, météo, faune/flore locale…) et du type d’activité (randonnée, plongée, chasse…). Enfin, en fonction du nombre de personnes composant le groupe le nombre d’exemplaires de chaque kit devra être réévalué selon la méthode expliquée dans le prochain volet de cet article.
DÉNOMINATION DES KITS
On va parler de 5 kits différents, nommés simplement Kit 1, Kit 2, Kit 3, Kit 4 et Kit 5. Chaque kit a une utilité précise et, bien sûr, un contenu spécifique.

KIT 1 : IFAK, L’OUTIL DE SURVIE ULTIME
Il y a deux ans, Simon Gautier, un randonneur français de 27 ans, décédait des suites d’un choc hémorragique dans un ravin en Italie. Le marcheur s’était écarté du chemin balisé, puis avait glissé pour finalement atterrir dans un ravin plusieurs mètres en contrebas. Blessé, incapable de se mouvoir, il était tout de même parvenu à utiliser son téléphone pour appeler les secours. Devant son impossibilité à donner sa localisation précise, il aura fallu, pour diverses raisons techniques qui ne sont pas l’objet de cet article, plusieurs jours aux autorités italiennes pour retrouver le corps, alors sans vie, du jeune français.

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