Pour vous prémunir contre les diverses infections, vous le savez déjà, votre système immunitaire est votre meilleur allié. Cependant, il nécessite votre aide au quotidien pour l’aider dans cette tâche ingrate et difficile, à savoir vous protéger.
Un mécanisme de défense complexe – Facteurs de risque et habitudes de vie

Un mécanisme de défense complexe
Malgré les nombreux progrès en matière de médecine et l’avènement de traitements de plus en plus efficaces, force est de constater que la maladie précède toujours le remède. Les derniers évènements nous l’ont bien fait comprendre : rien n’est plus important qu’un système immunitaire résistant pour nous préserver de la maladie.
Le système immunitaire est la capacité de l’organisme à se défendre contre des substances étrangères et agents infectieux. Il est notre ami le plus précieux pour combattre les diverses attaques auxquelles notre corps doit faire face au quotidien. De ce fait, il est important de lui apporter tous les outils nécessaires à son bon fonctionnement.
Nous avons en réalité, pas un, mais deux systèmes immunitaires : le système immunitaire inné à l’action immédiate, et le système immunitaire adaptatif, à l’action tardive mais durable. Ces derniers sont composés de cellules immunitaires qui leur sont propres, et qui assurent chacune des fonctions bien spécifiques (monocytes, granulocytes éosinophiles, granulocytes basophiles, granulocytes neutrophiles, thrombocytes et lym- phocytes). Bien que nous soyons tous pourvus, en principe, de ces cellules immunitaires, leur présence et leur taux peuvent fortement varier d’un individu à un autre : en conclusion, nous ne sommes pas tous égaux en matière d’immunité.
Ces différences s’expliquent par l’existence d’une grande diversité de facteurs : l’âge, la génétique, un défaut ou un dysfonctionnement des cellules immunitaires (déficit immunitaire primitif, maladies auto-immunes etc.), des facteurs hormonaux… Mais également toutes sortes de facteurs externes comme, par exemple, la prise de traitements médicamenteux, une alimentation inadaptée ou de mauvaises habitudes de vie.
Si vous avez un doute, plusieurs indices peuvent vous alerter sur l’état de votre système immunitaire : blessures qui cicatrisent mal, fatigue chronique, infections fréquentes… Ces signaux apparaissent lors d’une insuffisance immunitaire. Si vous présentez des symptômes persistants, il convient d’en parler à votre médecin traitant, qui pourra vous prescrire une analyse sanguine, dans un premier temps, et peut-être vous diriger, par la suite, vers un traitement adapté car, attention, des taux moyens considérés comme normaux de cellules immunitaires ne garantissent pas le bon fonctionnement de ces dernières en cas d’intrusion.

Facteurs de risque et habitudes de vie
De nombreux facteurs extérieurs peuvent avoir une incidence sur notre capacité à lutter contre les agents pathogènes : si certains d’entre eux, tels que le tabagisme, le manque de sommeil, le manque d’activité physique, l’exposition répétée à des toxines diverses (bactéries, moisissures, pollution, pesticides..) ou encore le surplus de poids, sont bien connus, d’autres facteurs liés à la qualité des habitudes de vie sont encore sous-estimés par une majorité. Le stress chronique, la qualité des relations humaines ou encore le milieu de vie sont des facteurs de plus en plus considérés par la communauté scientifique pour leur influence sur le système immunitaire.
En mai 2019, une étude publiée dans la revue scientifique PLOS ONE conduite par l’Université de Roehampton, au Royaume-Uni, a permis d’établir des relations de cause à effet entre les émotions et la réponse du système immunitaire en mesurant le taux de cellules immunitaires de plus de 2000 sujets, séparés au préalable parmi 4 groupes de catégories d’émotions.
Les chercheurs ont remarqué des différences notables entre les différents groupes d’humeur sur le taux de lymphocytes, les cellules du système immunitaire adaptatif. Les chercheurs ont donc pu mettre en lumière l’influence directe des humeurs et de l’environnement social sur la fonction thyroïdienne et la production de ces cellules immunitaires essentielles.
Arrêter de fumer, manger équilibré, consulter une nutritionniste, calculer son poids santé : autant de gestes pratiques qui peuvent être mis en place rapidement et apporter de réels résultats sur votre santé physique. En complément, entretenez votre santé mentale en travaillant vos relations humaines, vos échanges en société et votre optimisme au quotidien. Vous l’avez compris : pour booster votre système immunitaire, rien de mieux que de donner un nouvel élan positif à vos relations sociales et à votre qualité de vie.

Les 4 règles d’or
pour une meilleure immunité
selon Sandrine Navarrete Masson
Auteure de l’ouvrage La cuisine plaisir au cœur de la santé aux Éditions Guy Trédaniel, Sandrine Navarrete Masson est spécialiste en alimentation santé. À travers son ouvrage et ses nombreuses consultations, elle livre des conseils essentiels pour booster son système immunitaire au quotidien. Pour Survival, elle a accepté de nous en livrer quelques-uns :
1. Ménagez votre système digestif
Pour commencer, oubliez le grignotage qui monopolise l’énergie vitale de votre organisme sur la digestion, la soustrayant ainsi à l’activité optimum du système immunitaire. Évitez également, au maximum, les aliments industriels, riches en sucres, colorants, additifs de synthèse, etc : ils sont des perturbateurs de notre métabolisme. Une consommation excessive de ces aliments peut engendrer des carences en vitamines et oligo-éléments. En parallèle, il est important d’apprendre à individualiser son alimentation. Par exemple, l’excès de fruits le matin, chez certains individus de typologie mince, peut avoir un effet déminéralisant par leur acidité : afin de maintenir un PH sanguin stable et éviter que l’organisme ne s’acidifie par la présence excessive de ces fruits, le corps va puiser dans ses réserves minérales pour neutraliser cette quantité d’acides.
2. Aromatisez vos plats
Pour stimuler son immunité au quotidien, misez sur la grande variété de plantes aromatiques et d’épices disponibles pour agrémenter vos plats : clou de
girofle, thym, origan, ail, oignon, cannelle, gingembre, cardamome… Portez une attention particulière aux modes de cuisson en privilégiant des cuissons saines, c’est-à-dire, la cuisson à vapeur et la cuisson à l’étouffée qui permettent de préserver plus d’éléments nutritifs.
Les soupes sont également des préparations simples et à la portée de tous qui ont l’avantage de favoriser un mode de cuisson sain. Rien de tel qu’une soupe de potiron au gingembre et au thym pour prévenir les maux d’hiver ou une bonne soupe d’ortie pour se reminéraliser. À titre comparatif, il peut se former, lors d’une cuisson à la poêle avec certaines graisses chauffées à des températures élevées, des éléments nocifs. Il est aussi important que l’alimentation soit la plus digeste possible afin de ne pas monopoliser trop d’énergie sur la digestion et qu’elle soit davantage disponible pour le système immunitaire : on appelle cela le dispatching vital.
3. Adoptez une alimentation variée

Il est difficile de dresser une liste de super aliments, car ce qui est bénéfique pour l’un, ne le sera pas forcément pour l’autre : dans mon cas, j’enseigne l’individualisation dans l’alimentation et les soins. De façon générale, je conseille surtout une alimentation biologique, c’est-à- dire sans produits chimiques, qui sera naturellement plus chargée en vitamines, oligo-éléments et nutriments essentiels, jouant un rôle important dans l’immunité. Il convient de ne pas négliger la consommation de protéines car sans elles, pas de fabrication d’anticorps.
Il existe, toutefois, quelques aliments remèdes tels que l’oignon, le chou, l’ail, l’ortie, les fruits riches en vitamine C (baies de cassis, cynorrhodon, acérola, kiwi, orange,…), les épices et les aromates pour leurs propriétés antiseptiques et antibactériennes, certains produits animaliers riches en oligo-éléments et en zinc comme les huîtres, des super aliments (miel de thym, miel de manuka, spiruline, algue klamath, maca,…) et certains champignons aux propriétés médicinales (reishi, cordyceps, shiitaké, maitaké). À eux tous, ils sont de véritables modulateurs de l’immunité.
Concernant la consommation de fruits, il est indispensable de les prendre loin des repas, lorsque l’estomac est vide, c’est-à-dire 4 à 6 heures après la fin du repas de midi, afin de leur laisser le temps d’être digérés avant d’entamer un autre repas. De plus, ils doivent être dissociés des céréales, féculents ou sucres concentrés : ces mélanges incompatibles entraînent des fermentations, mal-digestions en favorisant la prolifération d’éléments pouvant être pathogènes.
4. Buvez régulièrement des tisanes
Certaines plantes sont utiles pour améliorer notre santé et nous aider à faire face aux infections. À raison d’une à 3 fois par jour maximum, offrez-vous une tisane : c’est une préparation simple et efficace qui permet l’utilisation de plantes aux diverses propriétés. Les plantes à privilégier sont le thym, l’origan, le romarin, la menthe, le gingembre, la sarriette, le sureau (à condition, bien entendu, de ne pas y être allergique)… Faites macérer une cuillère à soupe toute une nuit dans une eau de source peu minéralisée. Au matin, portez à ébullition en douceur, coupez le feu, laissez macérer 15 minutes, filtrez et buvez.
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