Je suis partisan du moindre effort… pour le maximum de résultats. C’est pour cela que je vise un certain minimalisme dans ma pratique. Ces superbes campements que l’on peut voir sur Instagram ne sont pas pour moi : ils demandent une dépense d’énergie trop importante quand on ne souhaite que bivouaquer à la nuitée, en itinérance. De même, le matériel doit être, selon moi, le plus léger et le plus polyvalent possible tout en étant le moins encombrant dans mon sac à dos. J’applique ce principe dans tous les pans de ma vie : activité sportive, vie professionnelle, écriture…
ALBAN CAMBE
QUESTIONS ITV
S. : Qu’est-ce qui te passionne dans la vie ?
A.C. : Comprendre la nature. J’avais toujours voulu écrire avant Survival, mais je n’avais encore jamais trouvé mon sujet. En produisant régulièrement des articles, j’ai pu creuser des sujets que je n’aurais jamais fait qu’effleurer à titre personnel. De fil en aiguille, j’ai pu me passionner pour la navigation naturelle, cet art ancestral qui consiste à lire l’environnement et à le comprendre. Au final, pour mes temps libres, je dirais que lorsque je ne suis pas dans la nature à observer ce qui m’entoure, je suis devant un écran à noircir des pages blanches. L’écriture est devenue une véritable passion que j’ai pu accorder avec ma curiosité pour l’environnement.


S. : En quelques mots, comment vois-tu évoluer le monde et nos sociétés depuis la crise COVID ?
A.C. : Je suis d’abord enseignant et j’ai vu des cohortes d’élèves profondément marquées par les confinements. Une véritable perte de repères qui s’est traduite par des
dépressions ou des décrochages. Pour les adultes, c’est la même chose. Je remarque une « puérilisation » de la société où des « adulescents » sont de plus en plus présents, une régression des masses et une montée de l’assistanat comme si des gens compétents et bien éduqués ne savaient plus se comporter en adultes responsables après ces périodes étranges.
Néanmoins, il y a aussi une vraie aspiration à retourner à la terre, à se rapprocher de la nature. Je trouve cela très positif ; certains réalisent enfin qu’un mode de vie 100 % urbain n’est pas tenable et qu’il faut absolument préserver les écrins de vert au cœur de nos villes et, surtout, par-delà le périph’ comme ils disent.
S. : Si l’on souhaite cultiver son autonomie et sa capacité de résilience, quel serait ton conseil principal sur la manière d’envisager ce projet ?
A.C. : Là encore, je propose à tout le monde de se reconnecter à la nature. Mais pas dans le sens où vous devriez porter des peaux de bêtes et vous nourrir exclusivement de plantes sauvages. J’entends plutôt par là le fait de retrouver les rythmes naturels et d’apprendre à identifier des ressources. Cela peut passer par la gestion d’un potager tout au long de l’année ou de prendre soin de soi en fonction de la durée des jours : dormir plus en hiver ; se montrer plus industrieux en été. Vous retrouverez ainsi un fonctionnement proche de celui de nos ancêtres et constaterez que votre santé, vos performances et vos humeurs s’en portent mieux que jamais.
S. : Un mot de la fin ?
A.C. : Sortez !
SUR INTERNET
Son blog : albancambe.com
Son Instagram : @albancambe
Sa chaîne YouTube : youtube.com/c/AlbanCambe
Ses chaînes podcasts : Nature Aventure Survie et L’instant Bushcraft (disponibles sur Apple Podcast, Google Podcast, Spotify…)

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