Le survivalisme, cet ami qui vous veut du bien !

Le survivalisme n’est ni un mouvement uniforme ni un mouvement constant. Au contraire, il s’alimente de l’époque, du lieu et du tempérament de celui qui le pratique.

La réponse à la question « qu’est-ce que le survivalisme ? » varie donc en fonction du « quand », du « où » et du « à qui » vous la posez.Aujourd’hui, c’est à moi que la tâche revient : la réponse que je vais vous apporter sera donc intrinsèquement liée à ma personne et mon environnement, c’est donc seulement ma vérité.

Pour commencer, et contrairement à ce que j’ai déjà eu l’occasion de lire dans la presse, je ne suis ni « un élu de l’apocalypse » ni « un cueilleur de champignons ». Je ne vis pas dans la peur constante d’être attaqué, il n’y a pas de bunker dans mon jardin et je ne stocke pas pour dix ans de nourriture, de matériel et d’arme au fond de mon jardin. Je suis simplement un individu qui a conscience de son époque et souhaite réduire au maximum son pourcentage de dépendance aux éléments extérieurs et rendre le plus tolérables possible les aléas.

 Une formation aux gestes de 1er secours est indispensable. 

Cela passe effectivement par une préparation, par l’acquisition progressive de savoir-faire et de savoir-être ; le lexique pour ce type de comportement est communément « survivalisme » ou « néo survivalisme » … peu importe la terminologie, pour moi c’est avant tout une notion de préparation.
Actuellement, l’idée de préparation se propage de plus en plus dans tous les pans de la société. C’est une bonne chose ; mais comme toute tendance, il va falloir que vous fassiez le tri entre ce qui convient ou non de faire, qu’est ce qui est à votre portée, quelles informations vous seront utiles … en somme, vous allez devoir faire des choix. À titre personnel, le survivalisme doit répondre à trois impératifs principaux :

La préparation doit apporter de la sécurité

Sans tomber dans la psychose, il est clair que nous évoluons actuellement dans une société présentant une certaine dose de violence et d’insécurité alimentée chaque jour par des faits divers que l’on retrouve en boucle sur les réseaux ou les chaînes d’infos. S’y ajoutent la pandémie, la précarité du bassin d’emploi, qui nous maintiennent dans une véritable peur du lendemain.

Le risque 0 n’existe pas : vous ne pourrez jamais aseptiser l’entièreté des pans de votre vie. En revanche, vous pouvez parer certains dangers en prenant en compte la gestion du risque.

Pour ce qui est de ressort du risque physique, une formation aux gestes de 1er secours (croix rouge, pompiers, protection civile …) est indispensable. Elle vous permettra de gérer une blessure lors d’un accident de la vie, au cours d’une activité et même sur votre lieu de travail.

Pour ce qui est du ressort du psychique, il existe des astuces qui peuvent vous permettre de vous sentir en sécurité. À votre domicile, par exemple, il existe des techniques de préservation de votre lieu de vie (voir Survival #30 et article Sécurisation de votre habitation et de votre porte d’entrée). De nombreuses personnes se tournent aussi vers les sports de self défense ; ils vous permettent d’entretenir vos réflexes, votre vivacité physique et vous donnent une méthodologie pour savoir réagir en situation de crise (garder la tête froide). Attention toutefois à un excès de confiance : personne n’est invincible, il n’existe qu’un seul M. Wick. Pour ce qui est des risques matériels, il vous faudra diminuer ou anticiper votre dépendance à ce que la société vous offre actuellement, ce qui m’amène à mon deuxième impératif.

La préparation doit amener à l’autonomie

S’il y a bien un critère qui m’anime quand je pense « préparation », c’est l’autonomie, et plus particulièrement la question de l’autosuffisance alimentaire.
On l’a vu avec la pandémie de COVID 19 ; en cas de catastrophe, les gens sont soudainement atteints de la fièvre du stockage et se ruent sur les objets de première nécessité. Dans ce type de situation et si vous avez balisé la situation en amont, vous ne vous sentirez pas pris au piège et ne vous poserez pas la question d’une pénurie alimentaire.

En ville, il s’agira dès à présent de consommer local en repérant et en prenant contact avec de petits producteurs de viande, d’œuf, de lait, de légumes et de miel afin d’avoir l’assurance de toucher à des produits de qualité toute l’année à des prix corrects. Pour les personnes disposant d’un balcon ou d’un jardinet, la culture de certains produits est envisageable (voir Survival #30 et article Cultiver son autonomie dans un logement citadin). Avoir une connaissance des réseaux hydrographiques sera aussi un plus, tout comme l’emplacement d’une fontaine d’eau potable proche de votre domicile en cas d’urgence.

Le poulailler en été
Le poulailler en été

En campagne, il est plus facile de penser l’autosuffisance alimentaire via la création d’un poulailler (viande et œufs), d’un potager, d’un verger et éventuellement de ruches (voir Survival #24 et article Gérer sa propre production de protéines vivantes).

Attention, comme toute médaille, la campagne à des revers que la ville n’a pas, ou tout du moins dans une moindre mesure. Quelques exemples non exhaustifs : rupture de l’approvisionnement énergétique (coupure d’électricité, réseau téléphonique et internet antiques), perturbations climatiques entraînant des inondations, des routes coupées (chute d’arbre, éboulement, glissement de terrain, chutes de neige importantes…), transports peu réguliers ou inexistants. La distance augmente aussi le temps de réactivité des services d’urgence (pompiers, services de secours…).

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N’oubliez pas que chaque lieu de vie a ses avantages et ses inconvénients et que c’est votre capacité à anticiper ces désagréments qui vous mènera à l’autonomie.

La préparation est une affaire de famille

C’est pour moi le critère le plus important. Nous sommes beaucoup d’adeptes du survivalisme à être père ou mère de famille, oncle ou tante, frère ou sœur… Nous avons tous des amis proches, des voisins avec qui nous tissons des liens. Or, en matière de survie, le lien social importe énormément.
En cas de difficulté passagère ou de catastrophes (exemple : tempête, inondations), c’est vers notre cercle que l’on se tourne ; leur présence est un soulagement pour ce qui relève du physique comme du psychique. C’est aussi de ce cercle que dépendent la transmission du savoir et l’acquisition de connaissances nouvelles. En matière de survie, ne pensez pas le collectif comme un fardeau. La survie n’est pas un sprint, c’est une course de fond ; si seul vous allez sûrement plus vite, n’oubliez pas que c’est en groupe que vous irez plus loin

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