Panic Room : la pièce secrète

Panic room, storm shelter… Pour se prémunir d’un home-jacking et des agressions suivies de séquestration, le citoyen prévoyant a tout intérêt à équiper son domicile d’une pièce secrète de sécurité.

Les faits… 

Il y a encore quelques années, les braqueurs se concentraient sur les banques, bureaux de poste et autres commerces de proximité comme les bijouteries et les boulangeries pour financer leurs activités criminelles. Mais avec l’arrivée de nouveaux dispositifs anti effraction et en l’absence de liquidité dans ces établissements, ils ont dû changer leur technique et s’adapter. Même les véhicules haut de gamme sont devenus une vraie galère à voler sans les clefs grâce aux traqueurs GPS et autres dispositifs d’arrêt du moteur à distance.

Autrefois utilisés par le grand banditisme, le home jacking et le saucissonnage étaient le sort réservé à des personnes richissimes pour leur extorquer des fonds en toute discrétion. 

Maintenant, la petite délinquance, s’inspirant de ses aînés, n’hésite plus à séquestrer commerçants et citoyens lambda pour obtenir clef du véhicule familial, code des cartes bancaires ainsi que l’emplacement des bijoux. 

Plus le temps de faire des repérages pour connaître les habitudes des futures victimes, pas le temps non plus de fouiller l’appartement de ceux-ci pour y trouver l’argent caché dans le tiroir à chaussettes. Maintenant, on pénètre chez l’honnête citoyen en pleine nuit pour le cambrioler, on le saucissonne lui et sa famille et on l’interroge sous la contrainte.

Ce phénomène d’agression hyper violente est connu et varie au gré des pulsions sadiques des auteurs. Étant en vase clos et ayant souvent toute la nuit pour interroger leurs victimes, certains cambrioleurs se lâchent littéralement.  

Côtes et dents cassées, fractures multiples, section d’un ou plusieurs doigts, arrachage des ongles, humiliations, simulation d’exécution avec des outils comme des perceuses ou des tournevis, genou cassé avec des marteaux, viol collectif, etc… sont les multiples séquelles relevées que subissent les victimes de ce phénomène.

En apparence, ce sont de simples faits divers, mais qui occasionnent de sérieux traumatismes physiques et mentaux pour les victimes qui ne sont pas forcément toutes de classe aisée. 

Aujourd’hui, n’importe quel citoyen peut être victime de ce genre d’agression. Tous les signes extérieurs de richesse peuvent faire de vous une cible potentielle. Votre nouvelle voiture, flambant neuve et payée à crédit, votre goût pour les vêtements griffés, votre goût pour la flambe, etc. 

En 2015, il y a eu 233 541 cambriolages en France et 150 000 tentatives d’effraction répertoriées par le ministère de l’Intérieur, et les chiffres augmentent d’année en année. 

Dans le même temps, ce sont plus de 1000 agressions de type home jacking qui ont eu lieu en France, soit une augmentation de 20 % par rapport à l’année précédente.  

Les personnes les plus touchées par ce phénomène sont celles qui vivent dans des maisons individuelles, à l’abri des regards indiscrets, mais pas seulement elles. 

Selon le Figaro, les départements les plus touchés sont :

  • – Les Bouches-du-Rhône
  • – La Seine-Saint-Denis
  • – Paris
  • – Le Val-de-Marne
  • – Le Nord

Sans oublier les départements ultramarins de la Guyane et de la Guadeloupe, qui explosent souvent les scores des agressions au domicile par rapport au nombre d’habitants.

Ce sont là des chiffres très inquiétants qui devraient pousser le citoyen prévoyant à réagir et à trouver des solutions pour protéger sa famille en cas d’agression à son domicile.  

La solution pourrait venir d’une tendance outre-Atlantique qu’ont adoptée les citoyens prévoyants pour se protéger des attaques violentes commises envers les personnes à leur domicile. 

Ici on parle de pièce de panique, de chambre forte, safe room, storm shelter ou panic room. 

La panic room, la vraie !

La panic room est une pièce fortifiée en béton armé installée au sein d’une maison, dans laquelle ses propriétaires peuvent se réfugier en cas d’intrusion d’individus menaçants sans craindre qu’ils puissent y pénétrer. 

La panic room est surtout prisée par certains hommes politiques, les hommes d’affaires et autres richissimes sportifs de haut niveau.  

Les personnes qui en possèdent sont principalement celles qui sont susceptibles d’être attaquées en raison de leur célébrité, de leur fortune, ou de leurs pouvoirs de décision. 

Le coût d’une telle installation nécessite un gros investissement financier, et n’est pas à la portée de toutes les bourses car en fonction des options, la facture finale peut vite devenir salée.

Les panics rooms sont de tailles variables, elles sont dotées d’une serrure et de charnières renforcées, leurs murs et leurs portes sont doublés d’acier, de kevlar ou de fibre de verre.

Souvent en béton armé, elles sont conçues à l’épreuve des balles, du feu, des petites explosions type grenade, et munies d’isolation phonique afin de ne pas trahir la présence de leurs occupants. 

Il existe toute une série d’options que peuvent vous proposer les constructeurs pour agrémenter  votre panic room, le magazine Survival vous en a sélectionné quelques-unes…

Les options le plus souvent installées en plus sont : 

– Un système de ventilation extérieur, avec un système permettant de disperser un gaz irritant dans le reste de la maison pour faire fuir les intrus sans être incommodé par le gaz. 

– Un véritable pc sécurité avec ligne téléphonique et internet distincts du réseau équipant le reste de la maison. Idéal pour communiquer avec les forces de l’ordre et leur demander d’intervenir.   

– Un système de vidéo surveillance des autres pièces de la maison avec possibilité de communiquer avec les intrus via un microphone.

L’avantage avec une panic room, c’est que c’est efficace en cas d’intrusion de son domicile pour s’y réfugier. Cela a été conçu pour ça. 

Même si des individus cambriolent leur  maison, le survivaliste et sa famille seront à l’abri des balles, du feu, des explosions, et d’une violente agression physique. À condition d’avoir eu le temps de s’y réfugier. Autre avantage, seuls les membres de la famille connaissent l’existence de la pièce sécurisée, qui normalement sert de bureau ou de dressing. Cela ne se voit pas au premier regard que c’est une pièce renforcée qui peut servir de refuge. 

L’inconvénient c’est qu’une panic room coûte cher et les constructeurs français ne courent pas les rues. Il faudra faire appel à une entreprise de construction/sécurité spécialisée en chambre forte par exemple : 

  • – Hartmann Tresor
  • – Bunker Kit
  • – Amesys Construction
  • – Et bien d’autres…

Ce sont des entreprises reconnues en France pour leur savoir-faire, car elles ont pour clients les banques, les bijouteries de luxe, la gendarmerie, la police, etc., mais elles sont réservées à des clients qui ont les moyens financiers pour de tels projets.  

La storm shelter

La Storm shelter est une box renforcée sommaire, sans fioritures, qui permet de se mettre à l’abri en cas de cyclone ou d’ouragan. Cette box est très populaire dans le sud des États-Unis (zone cyclonique), car les maisons sont souvent faites en bois et elles ne résistent pas aux tornades.

La storm shelter existe en plusieurs tailles, elle peut aussi bien être métallique, en fibre de verre, en parpaing ou en béton.

Lorsque c’est une box métallique, il suffit de la fixer solidement sur le sol en béton de la maison.  

Lorsque c’est une box en béton, en fibre de verre ou en parpaing, elle est généralement semi-enterrée à côté de la maison.  

Dans les tous les cas elle est censée protéger les propriétaires à l’intérieur même si la maison s’envole.  

Ce genre de box est plutôt solide, les fabricants mettent en avant sur leurs sites web les témoignages de leurs clients qui ont eu la vie sauve grâce à cette fameuse box. Les constructeurs n’hésitent pas à en faire des tonnes, vidéo à l’appui, ils montrent les maisons de leurs clients entièrement détruites par une tornade, mais avec leurs box intacts.

Certains survivalistes ont vite compris l’intérêt de posséder une storm shelter, même s’ils n’habitent pas une zone à risque, car celle-ci permet de se mettre à l’abri en cas d’agression à son domicile. C’est toujours mieux que rien. C’est la safe room accessible.

L’avantage de la storm shelter c’est qu’elle est moins chère à l’achat qu’une panic room, et que si l’on a quelques notions de bricolage, on peut l’auto construire. Mais il y a aussi des inconvénients.

L’un des premiers inconvénients, c’est que c’est une pièce sommaire conçue à la base pour protéger son propriétaire du vent violent. Ce n’est rien d’autre qu’un petit caisson avec juste de quoi s’asseoir et une porte renforcée. De quoi tenir quelques heures le temps que la tornade passe. Donc c’est difficile d’y entreposer beaucoup de matériel ou de la nourriture. 

Deuxième inconvénient, contrairement à une panic room plus discrète et faisant partie intégrante de votre maison, la storm shelter est visible et non insonorisée, donc en cas d’intrusion à votre domicile, vous serez certes à l’abri, mais les cambrioleurs sauront où vous êtes cachés. 

Troisième inconvénient, la storm shelter peut vous protéger des impacts de petits calibres et des attaques à l’arme blanche, mais pas des explosions, ni du feu et encore moins des munitions d’armes de guerre. Ceci étant, mieux vaut être à l’abri dans ce genre de box en cas d’intrusion à son domicile, plutôt que de se cacher dans sa salle de bain. 

La pièce secrète dissimulée

À la rédaction, c’est à notre sens l’un des moyens de se protéger des agresseurs les moins onéreux et un des plus efficaces. Car il suffit de transformer une pièce déjà existante de notre domicile en chambre forte et d’en dissimuler l’accès.

C’est la dernière mode outre-Atlantique, où bon nombre de vidéastes postent sur YouTube ce qu’ils appellent leur secret room. 

Que ce soit une ancienne chambre d’enfant, un bureau inutilisé, un cellier ou une chambre d’amis, tout le monde veut transformer une pièce de son domicile en secret room.

Le plus souvent, la plupart des gens se contente de dissimuler l’entrée de cette pièce par un mur trompe-l’œil, ou avec une bibliothèque, un miroir ou une armoire montée sur des rails coulissants. L’idée c’est d’avoir un espace invisible à l’œil nu pour quelqu’un d’étranger à la maison comme un cambrioleur. On s’en sert ensuite pour y cacher son coffre-fort d’armes, ses bijoux et ses liquidités.  

En tant que survivaliste, on peut aller plus loin dans la démarche en rajoutant quelques petites modifications en plus de l’effet trompe-l’œil. 

Des exemples pour confectionner une panic room :

1. Installer une porte blindée avec œilleton et renforcer les charnières au cas où les cambrioleurs trouvent quand même l’entrée. 

2. Insonoriser cette pièce avec de la laine de verre et des plaques diamant phoniques en créant un doublage du mur avec une contre cloison. 

3. Monter un mur de briques juste derrière les cloisons de la chambre pour la renforcer un peu plus. 

4. Poser des plaques d’acier de 3 à 5 cm d’épaisseur sur les murs de briques pour les rendre plus résistants aux impacts de balles et aux coups de masse. 

5. Condamner les fenêtres avec des briques ou des parpaings

6. Installer une prise électrique et téléphonique dans cette pièce, si possible indépendante du réseau de la maison.

7. Un écran relié à une ou plusieurs caméras IP donnant une visibilité sur les autres pièces de la maison.

Avec ces quelques modifications, on peut espérer obtenir une petite chambre forte faite maison qui peut servir d’abri en cas d’intrusion à son domicile. 

Optimiser votre secret room

Après avoir transformé une pièce de votre domicile, il est important d’y placer certains objets, pour pouvoir tenir un siège de plusieurs heures, voire de plusieurs jours, dans le cas où les forces de l’ordre seraient trop occupées pour vous porter secours. 

Penser à y placer en permanence :

Bandeau abonnez-vous
  • – De la nourriture longue conservation,
  • – De la vaisselle et des couverts jetables,
  • – Des packs d’eau, 
  • – Des sacs-poubelle et du PQ,
  • – Un seau avec couvercle ou un WC. chimique portable
  • – Un kit de premiers secours,
  • – Une lampe torche,
  • – Une radio AM-FM,
  • – Un téléphone portable en parfait état de marche,
  • – Des lits de camp, des sacs de couchage, ou des matelas gonflables,
  • – De quoi se défendre en dernier recours, comme un coffre d’armes à feu, batte de base-ball, matraque, etc. (En respectant les lois de son pays sur la légitime défense bien sûr)

En conclusion

Construire sa pièce secrète sécurisée permet d’étaler la facture dans le temps et de bénéficier d’une chambre forte à moindre coût. En cas d’attaque ou de home jacking, le citoyen prévoyant aura un abri sûr pour lui et sa famille.

[text-blocks id=”629″ plain=”1″]

V-sty Stevens
Les derniers articles par V-sty Stevens (tout voir)
Suivez-nous :
Bandeau-Overlord

V-sty Stevens

Stevens est connu sur la toile comme "Citoyen Prévoyant", il cherche à retrouver les savoir-faire de base pour vivre en autonomie.

vous aimez survival-mag, suivez nous

Verified by MonsterInsights